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Eton’Nantes #3 – Le Voyage à Nantes 2019 (LVAN19)

Bien le bonjour mon petit Maurice,

J’espère que tu vas bien.

Aujourd’hui, on se retrouve avec un article tout frais, 1 mois après la fin du Voyage à Nantes (LVAN) de l’été 2019.

Il est donc temps de faire un petit bilan de cette édition, des tops et flops, bref : faire un point avant la prochaine édition, que j’attends (déjà) avec impatience.

Bon déjà premier point négatif : c’est trop court ! Ahaha, j’ai juste pas eu (ou pris) le temps d’en profiter correctement, mais ça, LVAN n’y peut strictement rien ! 

Mais sinon, si on parlait plus sérieusement de cette édition 2019 ? 

Alors let’s go !

L’édition 2019 en quelques mots

Une révélation cette année : de nombreuses œuvres monumentales étaient disponibles, pour mon plus grand bonheur.

Entre les différents nids géants de l’artiste Tadashi KAWAMATA dissimulés aux 4 coins de la ville, les statues de la Place Royale misent en scène dans « Reconstituer » par Stéphane VIGNY, ou encore les chambres d’artistes que l’on a pu retrouver au sein de l’Hôtel Amiral, l’Hôtel de France et sur la péniche le d’Ô Surprenantes : on ne savait pas où donner de la tête pour tout voir !

Cette édition a été l’occasion pour moi de redécouvrir les recoins de la ville et de surtout profiter des différentes expositions du Voyage. Tous les ans, c’est la partie que je zappe le plus, mais cette année, je me suis fait violence pour juger par moi-même de la majestuosité de ces expositions.

Le TOP 3 de cette édition 2019

C’est donc partie pour le TOP 3 de cette édition et mes immanquables.

RECONSTITUER, Place Royale, par Stéphane Vigny.

Indéniablement, la pièce emblématique, terrain de jeux de toutes les revendications, tous les combats lors de cet été 2019.

Cette mise en scène faite de vrai fausses sculptures est un petit clin d’œil a ce lieu qui a été totalement reconstruit à l’identique suite aux bombardements de 1943, bombardement qui ont totalement détruit les immeubles. Cher Watson, on s’est fait rouler dans la farine, moi qui faisais l’éloge de cette place authentique … Hum !

Cette oeuvre immersive, est devenue mon labyrinthe durant cette saison. Comme le miroir de la société, où l’on cherche à être des super-héros au quotidien, ressembler à telle ou telle personne, on déambule entre dieux et déesses, figures emblématiques de la Rome antique, … à la recherche de notre idéal.

Imposante, elle l’est. Surprenante, aussi. Difficile d’être indifférent face à cette nouveauté 2019.

Une belle surprise qui m’a fortement inspirée.

HUMAN CLOCK, Place Graslin, par Malachi Farrell, Constantin Leu, Ludovic Nobileau.

Dans le genre animation décalée, un chouïa tirée par les cheveux, je demande l’Human Clock. Ce travail d’équipe alliant un sculpteur, un performeur horloger ainsi qu’un chorégraphe a pris place au niveau de la célèbre Place Graslin durant tout cet été.

Inspirée d’une oeuvre de Malachi Farrell nommée « Give them an inch and they take a mile », ces artistes ont créé un show sur-mesure à l’occasion du Voyage à Nantes. L’idée de cette oeuvre  est de renouer avec les traditions, l’horloge étant le symbole du temps qui passe, d’un repère pour chacun, un lieu de rassemblement, mais surtout d’un mécanisme bien rodé, complexe.

Oeuvre originale

En proposant cette installation mi-homme, mi-machine, l’Human Clock met en scène à chaque heure du jour un combat entre l’horloger et sa machine, l’horloger étant Constantin Leu (dirigé par Ludovic Nobileau) et la machine ressemblant drôlement à celle de Malachi Farrell. 

Entre fumé, bruits de vents violents, et papiers volants beaucoup de choses se sont échappées de cette horloge, et c’est sans aucun doute ce qui l’a rendu aussi énigmatique qu’incompréhensible !

L’horloge sonnait toutes les heures du jour et de la nuit de 11h à 20h (sauf à 14h et 15h).

INCOMING, le Lieu Unique, par Richard Mosse

Bon, cette exposition du photographe irlandais reste pour moi la claque de cette édition. Travaillant sur les violences guerrières, c’est un véritable travail de mémoire qu’il nous a présenté. 

En entrant dans la pièce principale, on a pu découvrir de grands agrandissements de camps de migrants que l’artiste a pris durant ses voyages aux côtés de ces hommes et femmes qui cherchent à fuir les persécutions, la guerre, ou encore les changements climatiques. Ces photos sont tirées de sa série Heat Maps.

Mais le plus impressionnant reste la grande installation vidéo. Plongé dans le noir complet, le spectateur se retrouve face à 3 grands écrans qui livrent des images poignantes du périple de ces exilés. Le tout filmé à l’aide d’une caméra thermique et traité en noir et blanc, ce qui donne un côté dramatique intense à cette oeuvre. Bercé par le bruit des avions, du moteur de ces bateaux de fortunes, des bombes ou encore les cris d’effroi, c’est une ambiance pesante qui s’installe, qui dérange. C’est justement ce que l’artiste a cherché à obtenir dans l’unique but d’interroger, d’interloquer le spectateur. Pourquoi ne parlons pas de ces gens qui vivent dans la crainte quotidienne ? Pourquoi faisons-nous de ces courageux des oubliés ? 

 

Voilà pour mes œuvres préférées. J’espère t’avoir fait découvrir de nombreux artistes et t’avoir questionné sur différents points (notamment avec la dernière installation).

Et si on parlait des autres événements de ce Voyage à Nantes estival. Let’s go !

Les autres immanquables de cette édition 2019

Belvédère de l’Hermitage, Butte Sainte-Anne, par Tadashi Kawamata

Ce joli nid, comme posé sur le haut de la carrière, offre maintenant un sublime point de vue sur le village de pêcheurs de Trentemoult, le Hangar aux Bananes, la Loire et un petit bout de la ville. En contrebas, nous avons pu observer la métamorphose de la Carrière Misery avec le Jardin Extraordinaire durant tout l’été.

Tout simplement extraordinaire. Bref, à faire, à refaire et à rerefaire ! En espérant le retrouver l’année prochaine !

If only the sea could sleep, Hab Galerie, par Claire Tabouret

Utilisant des voiles de bateaux comme support pour ces œuvres, Claire Tabouret nous invitait à l’évasion et à courir sur la plage (sans déconner, j’étais partie moi avec ces dessins sur voiles). Ces silhouettes que l’on devinait facilement, flottaient sur ces supports et m’apaisais tout simplement. Une artiste toute en simplicité à découvrir, plus vite que ça et que ça saute, ahaha !

Quai des plantes, Quai de la Fosse, par le service des espaces verts et de l’environnement de la ville de Nantes

Comme un véritable lieu apaisant à quelques centimètres du trafic, le quai des plantes est pour moi un lieu important mais surtout indispensable au Voyage à Nantes. En quelques chiffres, le quai des plantes, c’est près de 600m de promenade avec 1500 arbres de 200 variétés différentes, le tout issus de la pépinière municipale.

600m ? C’est long pour toi ? Ne t’inquiète pas, la guinguette 40 pieds nous attendait au bout de cette grande marche. Alors, il y a plus de motivés par ici ? 

Le bilan 2019 

Pas folichonne cette 8ème édition, malgré des pièces emblématiques.

Je t’avoue ne pas avoir été atteinte par le « WOW » effect lorsque j’ai fait mes 12 (grands) kilomètres de randonnée. Il manquait cette magie ou peut-être une thématique commune ou un peu plus d’installations, de live show … Je ne sais pas trop. Après, c’est le goût et les couleurs de chacun, on ne peut pas contenter ou toucher tout le monde. Chacun possède sa sensibilité artistique et je n’ai pas été touché plus que ça cette année, et cela reste mon humble avis.

Je te laisse avec ces nombreuses autres photos de la ville.

Cependant, il faut tout de même féliciter les programmateurs et la ville de Nantes pour ce travail de dingue qu’ils font chaque année et qui permet de promouvoir Nantes comme une ville d’une richesse culturelle et artistique incroyable. Même les locaux redécouvrent leur propre ville à travers cparcours, c’est le principal ! Bravo à eux.


Et c’est fini pour mon retour sur cette édition 2019 du voyage à Nantes. Encore une année qui s’écoule et déjà hâte d’être à la prochaine édition.

J’espère que ça t’as plu.

Et toi, qu’en as tu pensé ? Quelle a été ton installation favorite ? N’hésite pas à me le dire en commentaire.

On s’y retrouve l’année prochaine ? Je t’y attends dans tous les cas !

 

Prends soin de toi, 

Kenavo !

Margaux

 
 

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