ART,  Portrait d'artiste

Portrait d’artiste #2 – T-TONE

Hello Maurice, 

Comment ça va par ici !

Ici, on se démène, on prend un peu de temps pour écrire et te proposer de chouette contenus.

Après avoir vu ton engouement pour la dernière interview de Luje qui roule, aka Juliette, je me suis dit qu’il serait temps de te présenter un autre artiste. On reste dans le local, avec un Rennais, à l’univers funky, décalé, un chouïa dark et délirant, j’ai nommé T-Tone.

Alors allume ton autoradio (mais si, ça existe encore), ou ton meilleur onglet YouTube et enclenche l’écoute du titre « Plutôt mourir » des Svinkels. Avec ça dans les oreilles, je pense que tu es paré pour découvrir cet artiste !

Alors, c’est parti !

 


L’artiste

Sous le pseudo T-Tone se trouve Hervé, la trentaine, originaire  de Plouarzel (alors plus breton, je crois que l’on ne peut pas trouver mieux), passionné aux multiples facettes. 

Hervé est ce genre d’artiste qui n’aime pas qu’on le nomme artiste, ni même un autre mot. Je crois tout de même que le mot passionné correspond à ce qu’est T-Tone.

Mes proches m’encouragent dans ce que je fais.

Dessinant depuis sa plus tendre enfance, c’est au lycée qu’il se voit bousculé par le milieu du graff. Entre admirations des nombreuses peintures qu’il trouve sur les murs de Brest, lecture dévorante de magazines dédiés ou encore rencontre d’un pote graffeur au lycée, Hervé est vite devenu curieux de ces pratiques. Il débute par faire quelques stickers, puis par la suite, le collage de ses dessins qu’il imprime et après quelques tests en cachette, il commence à bomber et réaliser ses dessins sur les murs.

 

Ses œuvres, son message

S’amusant sur nos murs depuis maintenant une quinzaine d’années, avec parfois de longues périodes de creux, cet électricien développe son univers, sa passion, en nous proposant des créations toujours plus délirantes !

Je l’ai découvert notamment grâce à ses sculptures sur bombes, véritables petits monstres (enfin, délirants tout de même) tout droit sortie de son monde.

Je ne sais ni pourquoi, ni comment, j’ai commencé à faire autre chose que de peindre dessus.

Car oui, j’ai plus l’habitude de voir des bombes peintes que de les voir autant transformer (ma collection commence à se remplir, ahahah). Cette matière première est à portée de main et la peindre, la customiser correspond à une manière fortement sympathique de recycler ces sprays vidés.

Ses influences sont autant musicales qu’urbaines : un parfait mélange entre culture techno, punk et hardcore, avec bien évidemment celle du graffiti. De vadrouilles en vadrouilles, l’urbain l’inspire, l’interroge, le fait évoluer. 

Son inspiration ? Elle vient « du fin fond de mon cerveau » comme il le dit si bien. Le plus souvent, un visuel lui trotte dans la tête pendant plusieurs jours, l’idée mûrie puis se transforme en peinture, graff, bombe customisée, …

Graff, bombes customisées, … ? Je n’ai pas de préférence entre ces pratiques.

Ce qui l’importe le plus, ce sont les moments passés, ce que cela lui procure.

Dessiner sur une bombe ou la modifier, ça se fait au fond de mon canapé à 2h du mat’. Pour aller peindre un mur, je préfère profiter de la lumière naturelle du soleil, et de sa chaleur si possible.

Pas de message précis, T-Tone suit ses envies et son instinct pour créer son propre univers. Il ne recherche pas à plaire, ni à suivre une mode : son monde est dicté par ses propres lois et pulsions créatives. Il fait ce qu’il aime : si tu adhères tant mieux, sinon, tant pis. Il n’y a pas de place à la prise de tête et c’est ce qui m’a sans doute le plus marqué chez lui !

Il n’attend pas de validation de son travail : il ne va pas se conformer pour une exposition, son travail doit être pris tel quel, avec son univers, subtil mélange entre dark et folie.

 

Sa vision de la rue et du street art

Le graff, c’est surtout des rencontres et l’occasion de se retrouver entre potes autour d’un même passe temps : la création. 

Même s’il apprécie ses petites escapades solo, avec un peu de soleil dans le dos, il aime tout autant se retrouver entre amis, graffer, avec un peu de musiques.

Comme beaucoup de passionnés, la liberté du graffiti le gagne rapidement : pas de contraintes, pas d’horaire à respecter, et des murs qui n’attendent qu’à être sublimés. Les lieux défraîchis, abandonnés sont les lieux qu’il affectionne pour y apposer ses créations et s’y vider sa tête.

J’aime le côté grunge, la face cachée des choses, le truc qui est là, mais qu’on ne veut pas voir, montrer ce que les gens ne veulent pas voir.

T-Tone définit le street art englobe tout les pratiques artistiques de la rue : pochoiristes, graffeurs, clown de rue, jongleurs sont tous street artistes, qu’importe la discipline. 

Et pour ce qui est de l’avenir du street art ?

Tant qu’il y a des rues, il y aura du street art.

Bon, je crois que l’on est parti pour le voir encore longtemps (pour mon plus grand plaisir).

 

Et Maurice du coup ?

Et oui, on ne part pas sans la traditionnelle question “Que penses tu du prénom Maurice ?”. Nostalgique, il m’a parlé de son papy, sacré papy bagarreur, nommé Maurice. On est en quelque sorte tous des justiciers, à notre manière.

Je dis nostalgique, car j’ai eu le droit à ma phrase préférée pour finir cette interview.

Tu pousses le boussoon un peu trop loiiin Mauriiiiccee !!

Sacré mousse au chocolat !

C’est sur ces phrases que se termine cette interview du Rennais le plus déjanté, j’ai nommé T-Tone. 

 


Toujours un vrai régal d’en connaître plus sur l’univers d’un artiste et de te le partager. J’espère en tout cas que tu as découvert une artiste et que tu vas suivre tout son univers et ses futurs œuvres ! Son univers sur Instagram, c’est juste ici.

Un tout autre univers, qui je l’espère te poussera à le chercher dans Rennes.

 

En attendant, 

Prends soin de toi, 

A très vite, 

Kenavo !

Margaux 

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