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Art’ct’Urbaines #16 – « Anastylose », l’exposition de Monkey Bird Crew à Pont Scorff (56, Bretagne)

Hello mon p’tit Maurice.

J’espère que tout le monde va bien par ici.

 

Depuis le mois de septembre, des expositions fleurissent et se poursuivent en respectant les règles en vigueur. Enfin fleurissaient et se poursuivaient… Ok, je n’avais pas prévu que l’on se re-confine entre temps … Mais serait-ce peut-être le temps de découvrir les expositions que nous aurons l’occasion de découvrir lors de notre « remise en liberté ».

C’est le cas d’ « Anastylose », l’exposition du duo Monkey Bird Crew, visible à l’Atelier d’Estienne jusqu’au 20 décembre (mais espérons le encore pour un petit bout de temps), l’occasion de relier avec la culture et l’art le temps d’une visite. J’ai eu la chance d’être disponible pour le vernissage de cette exposition le 9 octobre dernier, et je t’emmène avec moi la découvrir.

Let’s go ?! C’est parti !


Les artistes

Derrière le Monkey Bird Crew, se cachent Louis Boidron et Edouard Egéa, deux amis artistes qui se sont rencontrés sur les bancs de l’école d’art et de design, à Bordeaux. Depuis 2012, ils s’amusent à mêler l’univers animal et architectural dans leurs « singeries oisives » (aka, la traduction bien francisée de leur nom de scène) au travers de pochoirs. Comme tu peux le comprendre, digne d’une fable, le Monkey Bird Crew a choisi de mettre en scène deux animaux, le singe et l’oiseau, qui vont clairement devenir les animaux totems de ces artistes. Ils évoluent dans des univers mêlant architecture, mécanique, cosmologie et astrologie, dans des scènes de vie principalement en noir et blanc. Ils n’hésitent pas non plus à utiliser la calligraphie et l’enluminure pour enrichir leurs travaux et apporter une nouvelle dimension à leurs fresques. Entre finesse et précision, leur travail de découpe reste remarquable et impressionnant vu la grandeur des murs que ce duo a déjà pu faire.

Je ne suis pas là pour faire ma prof d’Arts Plastiques, à chercher inlassablement des explications à tout ce que font ces artistes, mais après plusieurs recherches, je remarque que l’oiseau et le singe n’ont pas été choisis par hasard. Comme un reflet de notre société, l’oiseau est là pour représenter notre désir inlassable de libertés, tandis que le singe s’apparente « aux obsessions matérielles et corporelles dont l’homme ne peut s’affranchir »(Artsper, 2020). Comme un parfait reflet, chacun peut s’apparenter à ces animaux personnifiés. 

Bien évidemment, outre les murs, on retrouve aussi leurs travaux en plus petits formats sur supports bois, verre, métal ou encore papier. Crois-moi, c’est un peu plus simple pour le faire rentrer dans ta maison.

Après avoir habillé les murs de Paris, Bordeaux, Lille, Grenoble, Amsterdam, ou encore New Delhi, les deux artistes, que l’on peut aussi connaître sous les noms de Temor et Blow the Bird, on décidé de poser leurs valises à Pont-Scorff pour une exposition majestueuse.

« Anastylose », l’exposition

Vous pouvez répéter la question ? Petit point vocabulaire avant de commencer à parler de cette exposition.

« Anastylose : reconstruction d’un édifice ruiné, exécutée, en majeure partie, avec les éléments retrouvés sur place et selon les principes architecturaux en vigueur lors de son érection, sans négliger une éventuelle consolidation visible avec des matériaux modernes. » (Larousse, 2020). C’est bon, je n’ai perdu personne, c’est un peu plus clair pour tout le monde ?

Avec cette exposition, le duo joue sur l’addition, la superposition d’éléments architecturaux de différentes époques, mouvements artistiques comme pour nous rappeler que la vie file à vive allure, et que notre monde évolue si vite. Le mur est utilisé tel un visuel du passé lointain et de ce monde en devenir, support du passé, du présent et de notre futur.

 

Dès l’entrée dans l’Atelier, on est immergé dans l’univers du Monkey Bird Crew. 

Après quelques tableaux, le visiteur rencontre l’outil de travail du duo : les pochoirs, tendus, suspendus, utilisés tels des tableaux. Cette mise en valeur du pochoir est vraiment intéressante et il n’est pas montré comme un outil, mais bien comme une oeuvre à part entière. Le duo a souhaité au travers de cette exposition faire un lien entre l’outil, le pochoir, le mettant en scène dans plusieurs pièces, et leurs fresques et tableaux qu’ils ont l’habitude de nous présenter.

L’accent est donc mis sur le côté artisanal de leur art, et ce n’est vraiment pas pour me déplaire. On a tendance à l’oublier, mais derrière chacune de leurs œuvres se cache un pochoir, découpé avec soin à la main, et crois moi, c’est long et chiant à faire ! Ce travail minutieux et artisanal ne pouvait pas mieux tomber que dans une ville d’Art et d’Artisanat telle que Pont-Scorff. 

A toi de découvrir dans cette exposition le détail de chacune des fresques et scènes proposées. Véritablement façonnée suivant l’architecture du lieu, « Anastylose » est faite de références à différents métiers de l’artisanat telle que l’horlogerie où se côtoient différents symboles, différentes religions et un style architectural du XIXème siècle. 

Bien sûr, on y retrouve aussi leurs deux animaux totems, qui donnent vie, sens à leurs fresques, et permettent au visiteur de se rapprocher, s’identifier dans ces scènes. 

L’avis de Maurice

Faut-il y aller ? Cela vaut-il vraiment le coup ? L’Atelier d’Estienne nous a-t-il encore surpris ? 

Bien dans sa lancée, l’Atelier a encore frappé fort avec cette proposition du Monkey Bird Crew. On est complètement transporté dans cette exposition que je considère remarquable. Comme un voyage dans le temps, chaque fresque, pochoir est un véritable voyage, rempli de découvertes tellement il y a de détails. L’installation générale est impressionnante, et c’est ce que l’on attendait de ce duo. Petite surprise pour ma part avec la mise en avant de leur outil de travail que je trouve assez intelligente : ils donnent de l’importance à l’ensemble de leur travail, de la préparation des pochoirs à la réalisation d’un mur.

J’aurais peut-être aimé y découvrir les étapes de création, une vidéo qui nous détaille ça et nous montre un peu plus l’envers du décor.

En bref, j’ai tellement hâte et j’attends avec impatience la réouverture de ce lieu pour prendre le temps de décortiquer chaque élément, m’émerveiller (oui, j’ai besoin d’émerveillement en ce moment) et .. prendre encore d’autre photos.


Voila, c’est tout pour mon retour de vernissage de l’exposition « Anastylose » du duo Monkey Bird Crew.

J’espère que ça t’as donné envie de la découvrir dès que cela sera possible, en espérant qu’on n’attende pas 100 ans avant de pouvoir y mettre les pieds … 

Si tel est le cas, on s’y retrouvera sûrement, n’hésites pas à me dire ça en commentaire.

 

A très vite pour de nouvelles escapades, retour d’expositions et découvertes.

Prends soin de toi, 

La bise, 

Kenavo,

Margaux

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