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Art’ct’Urbaines #17 – 2020, la dernière exposition, saison 2019-2020, de l’Impermanence Galerie par Thiago Goms (35, Bretagne)

Hello mon p’tit Maurice, 

J’espère que tu vas bien.

Comment ça, ça faisait plus de 6 mois que je n’avais pas repris la route du blog ? 

Ok, je plaid(e) coupable … Le spleen avait pris possession de mon corps, et c’était assez difficile de s’en séparer.

Alors c’est décidé, je reviens, et je reviens avec un retour d’exposition d’un artiste que j’aime tant, l’artiste brésilien, Thiago Goms.

Bon, l’exposition s’est déroulée en juin dernier, mais je me devais de t’en parler. Déjà pour la découverte de l’artiste, mais aussi parce que cette exposition avait comme un goût de liberté lors de cette saison post-confinement estival. Oui, je deviens ultra nostalgique.

 

Une véritable chance d’accueillir un tel artiste en terres bretonnes, je te laisse découvrir son univers. Direction le vernissage de cette exposition, qui s’est déroulée le jeudi 9 juillet dernier, à l’Impermanence Galerie, à Rennes.


Thiago Goms, l’artiste chat

Un univers coloré fait de petits humains à tête de chat, (auxquels on s’attache assez rapidement, je préviens), c’est le monde que Thiago Goms nous livre depuis quelques années au travers de ces œuvres. C’est avec cette envie de sortir de ce train de vie que l’on s’impose, que Thiago utilise le chat pour sa fougue, son côté sauvage et lui fait ressentir ces sentiments de peur, de panique, de joie que lui procure ce monde réel qu’est le sien, mais aussi le nôtre.

Cet artiste originaire de Sao Paulo (Brésil) s’est installé depuis 2 ans à Lisbonne (Portugal) et ne fait qu’évoluer dans son travail et ses propositions.

Il passe son enfance dans la rue où il puisera ses premières inspirations. Fasciné par les dessins et pixos sur les murs de sa ville, ces pratiques le questionnent : quels sont les messages que veulent délivrer ces artistes ? pourquoi choisir la rue comme lieu d’expression ? Tant de questions qui restent intactes et l’attirent à s’intéresser à ce milieu et ses codes.

Après avoir pendant longtemps recopié sur ses cahiers d’écoles ces marques que les tagueurs, graffeurs laissent sur les murs de son quartier, il tente de s’initier lui aussi à la rue avec ses amis. Une fois un pied mis dans ce milieu, son désir de peindre ne cesse de grandir d’essais en essais.

Par la suite, il va s’expérimenter sur d’autres supports, et très influencé par les dessins animés, il commence à créer ses propres personnages. Il s’inspire des moments simples de sa vie quotidienne, ses ressentis, ses amis, les moments passés avec eux, et en crée un univers reconnaissable, identifiable. L’artiste nous offre ce monde riche, coloré, griffé, incroyable mix entre imaginaire de comportements et caractéristiques de son entourage.

Dans ces inspirations artistiques, on retrouve de jolis noms de la scène brésilienne tels qu’Alex Hornest, Magrela, mais aussi Bozó, Animalito land, ou encore Emilio Cerezo,  et Kim Demåne.

 

“Le street art / graffiti/ muralisme est pour moi un moyen de m’exprimer qui reste accessible au plus grand nombre, qui pousse à faire réfléchir, interloquer et c’est pour cette raison que j’ai décidé de peindre dans la rue.”

L’union de toutes ses influences nous amène à ses personnages anthropomorphiques que l’on retrouve désormais au travers des rues de Sao Paulo, Lisbonne et aussi Paris lors de son passage au M.U.R. Oberkampf en 2018 et du reste du monde.

« 2020 », l’exposition qu’on attendait

C’est avec “2020” que Thiago Goms prend place pour la 1ère fois dans le paysage français, pour une exposition individuelle.

Ce projet d’exposition lui est venu lors de ce confinement que nous avons pour beaucoup vécu, et même subit. Le fait de rester cloîtré à la maison avec pour unique but de se protéger d’un problème invisible, qui a pu nous paralyser, ou même nous a fait peur, l’a fait réfléchir. “2020”  noircit et grossit le trait, insiste sur certains penchants de cette année, qu’il qualifie de folle et sombre.

“J’essaye de mettre sur ces peintures la première chose qui m’est venue à l’esprit lorsque tout a commencé. La première image que j’ai eue en tête a été le feu. Le monde a pris feu et je pense que ce feu brûlera tout ce que l’on doit changer pour qu’un monde nouveau apparaisse pour chacun de nous.”

C’est avec ce message fort que Thiago Goms nous alerte, nous donne l’envie de changer les choses pour un monde meilleur. Ce confinement a été pour beaucoup la sonnette d’alarme, une prise de conscience que notre monde était arrivé à bout de souffle, et qu’en pensant collectif, en se serrant les coudes, nous pouvons combattre ensemble ces maux qui nous oppressent.

Alors, serait-ce le moment d’agir et d’éteindre au plus vite ce brasier qui fait de plus en plus de dégât ?

 

En tout cas, lors de cette exposition, j’ai pris une bonne grosse claque. Je me suis totalement retrouvée dans l’univers de l’artiste et ça fait du bien de mettre des images/des œuvres sur les messages que l’on souhaite défendre. J’espère avoir pu le retranscrire au travers des photos que je t’ai laissé découvrir dans cet article.


Une exposition avec un message engagé, que l’on devrait tous avoir en tête et défendre coûte que coûte.

J’espère que les quelques photos te donneront envie de découvrir et suivre cet artiste aux messages engagés.

 

C’est tout pour moi.

Comme j’ai été un petit temps absente, je pense que je vais revenir régulièrement sur des expositions, festivals, événements qui se sont passés cette année, mais que je n’ai pas pris le temps de te présenter.

N’hésite pas à me dire si cela t’enchante, … ou pas,

En attendant, prends soin de toi,

Et à très vite, 

La bise, 

Maurice.

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