ART,  Art urbain et actualités

Les Art’ct’Urbaines #8 – « Affichage Libre » par Joachim Romain (Pont-Scorff, 56)

Bien le bonjour mon petit Maurice, 

 

J’espère que tu vas bien et que ce début d’année te souris !

Il est l’heure pour moi de reprendre du service et de revenir vers toi avec de tout nouveaux articles (et j’espère qu’ils te plairont).

 

Et on commence l’année avec une exposition. Et quelle exposition !

Ce vendredi 10 janvier dernier à 18h30 a eu lieu le vernissage de la nouvelle exposition de Joachim Romain au centre d’art contemporain, l‘Atelier d’Estienne, à Pont-Scorff (56).

L’occasion pour moi d’approfondir ma découverte de cet artiste après Paris et DéDalE à Vannes.

Alors c’est parti !


L’exposition

Un peu partagée sur l’idée de faire rentrer le street art dans un musée, je suis toujours septique quand je pars à l’assaut d’exposition d’art urbain. Mais là … Il me semble que cette fois-ci j’ai vraiment bien fait de dépasser mes préjugés et réticences. 

Immersive, c’est le premier mot qui me vient en tête pour la présenter. L’artiste a réussi à amener la rue au sein de la galerie et c’est sans aucun doute l’une des plus grandes réussites de cette exposition. C’est simple, on ne reconnaît pas les lieux aux premiers abords.

Entre une immense fresque réalisée sur les propres murs de la galerie, des œuvres semblant flotter dans l’air et une oeuvre massive tout au fond du centre d’art, le visiteur est totalement transporté dans l’univers de l’artiste et se laisse voguer entre les œuvres. Attention où tu mets les pieds : des morceaux de plâtre, d’affiches déchirées, de bombes vides, … ont été laissé sur le sol pour rendre l’immersion encore plus totale.

Des vidéos tournent en boucle afin de présenter un échantillon des réalisations de Joachim dans la rue, l’occasion pour nous de faire un jolie parallèle avec l’exposition.

 

Le petit + ? « Affichage libre » est tellement immersive que l’un des passages d’une pièce à une autre se fait au travers d’une oeuvre. Je ne t’en dis pas plus … Il suffira de venir y faire un tour.

L’artiste

Joachim Romain est un artiste aux multiples facettes : tout d’abord photographe, il s’amuse depuis son adolescence à capturer les vestiges de sa ville natale, le Havre, ainsi que les nombreuses autres villes et pays qu’il traverse. S’intéressant à l’évolution des villes, il s’essaye à l’exploration urbaine, récupère des traces du passage de l’homme et, fige ses découvertes au travers de photographies. 

Après avoir immortalisé ces villes, il a voulu, lui aussi mettre la main à la patte et marquer les rues de son empreinte.

Armé de ses clés, il commence à défaire, arracher, les affiches pour faire revivre d’anciennes affiches recouvertes et de les harmoniser avec les nouvelles. Un travail visuel qui mélange les styles, les typographies, les designs, les couleurs, … aléatoirement.

A son tour, l’artiste devient acteur du changement des villes qu’il traverse et s’amuse a immortaliser cet art éphémère, toujours en photo. 

D’année en année, Joachim a évolué en rajoutant à ses œuvres urbaines des éléments retrouvés dans la rue, pour amener une dimension environnementale à ses œuvres, pointant du doigt la société de consommation dans laquelle nous vivons. Entre affiches « débordantes », poteaux pimpés et vitrines submergées d’affiches, Joachim cherche « les liens, dans l’espace comme dans le temps ».

Voulant amener son côté photographique dans le paysage urbain, il commence à imprimer en grand format des portraits de femmes et d’hommes en noir et blanc et à les insérer sur les réclames qu’il trouve. Sur le même principe, il s’amuse à déchirer, déformer, détourner l’épaisseur d’affiches en ajoutant ses photos, de la peinture, … Il s’approprie la rue en y incluant son amour premier, la photographie.

Aujourd’hui, ses œuvres sont reconnaissables de part ses tonalités bleues, roses et jaunes principalement (c’est comme ça que je me suis rendue compte que j’avais déjà vu ses œuvres dans la capitale) et son message de l’instabilité de notre monde subsiste et persiste sur nos murs.

Un artiste haut en couleur, qui rend la rue belle, tout en nous faisant réfléchir et je crois que c’est le principal. A découvrir sans attendre.

L’Atelier d’Estienne, centre d’art contemporain

Situé sur la commune de Pont-Scorff dans le Morbihan (Bretagne, 56), l’Atelier d’Estienne se trouve au sein d’une bâtisse du XVIe siècle. C’est un espace d’exposition, mais aussi de production, diffusion et de médiation autour de l’art contemporain. 

Pourtant ancré dans le paysage rural, l’Atelier cherche à amener la culture à tous en proposant cette année une programmation 100% street art. Mettre l’art urbain, le street art et le graffiti dans un musée, c’est le pari qu’à fait Christian Mahé, Responsable de la programmation artistique de ce centre d’art, cette année. 

Cette année, l’urbain s’invite et prend de l’ampleur avec l’intervention d’artistes en résidences, de conférences mais aussi de concert de rap et performance hip-hop.

La saison a débuté avec le vernissage de cette exposition et se poursuivra avec la venue de nombreux artistes emblématiques dont notamment, Levalet (28 mars -7 juin), Romain Froquet (28 juin – 20 septembre) et Monkey Bird (10 octobre – 20 décembre). De plus, dans le cadre des « Nuits de Lucie », Biennale de la Lumière dans les chapelles, Monkey Bird, Tempus Edax et Homo Edacior viendront faire résonner de tonalités urbaines, ce rendez-vous du mois de décembre.

L’art par tous et pour tous : c’est le credo de l’Atelier d’Estienne où le partage est une valeur fondamentale.

A découvrir et redécouvrir encore et encore.

Informations pratiques : 

1 rue Terrien, 56620 Pont-Scorff 

02 97 32 42 13

Entrée Libre et Gratuite

Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h en basse saison (de 14h30 à 18h30 en haute saison)


Alors, bluffé ? N’hésites pas à me dire en commentaire si tu as pu y aller ou si tu projettes d’y faire un saut !

Sinon, j’espère t’avoir donné envie de découvrir l’Atelier d’Estienne et Joachim Romain.

N’oublie pas que la programmation est lancée, plein de choses arrivent et je sens que ça va te plaire.

 

Je te laisse à tes occupations et je te souhaite vraiment de passer par Pont-Scorff pour y découvrir l’art d’une jolie manière.

En attendant, prends soin de toi,

Kenavo, 

Margaux

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